A la rencontre de Jean Marie Pelt

Echange privilégié hier soir avec Jean-Marie Pelt, après une grande et longue conférence. Il devait se sentir bien à Angers comme il s’est amusé à le répéter. Il y a des moments comme cela qui ne s’oublient pas et qui vous relancent si toutefois on était un peu las de l’intérêt de notre action.
JM. Pelt nous a toujours soutenu, il continue à le faire (notre collection de cucurbitacées l’impressionne toujours). C’était bien plus qu’une simple conférence sur la biodiversité hier soir (ce qui est déjà énorme et nécessaire !!).
Toutes les espèces sont en relations les unes avec les autres, c’est pour cela que chaque menace pour la biodiversité se doit d’être un symbole de l’épuisement des ressources de notre planète. Nous sommes aujourd’hui, à la Ferme de Sainte Marthe, acteurs de la préservation d’un petit bout de notre patrimoine. Notre action se focalise sur la production, la maintenance et la diffusion de graines potagères de variétés non-hybrides, reproductibles en l’état, et cultivées en bio. Notre projet sur KissKissBankBank va dans le sens de la pérennité, de l’amplification et l’amélioration de la qualité de notre savoir-faire et des espèces préservées. (N’hésitez pas à partager ce lien le plus possible : http://www.kisskissbankbank.com/soutenez-la-ferme-de-sainte…). 

Jean Marie Pelt et Pierre RabhiActuellement de nombreux textes existent en faveur de l’écologie, des conventions internationales allant dans le bon sens, des lois, des règlements mais ça ne marche toujours pas, la nature souffre toujours autant et la diversité continue à s’éroder. Est-ce que d’autres textes suffiront à faire changer les choses, ou est-ce que chacun se doit de réagir, être acteur et prendre les choses en mains ?
Si vous demandez aux jeunes ce qu’ils pensent de la nature, ils l’aiment tous, mais, de plus en plus devant leurs écrans, il faut agir et la vivre cette nature qui est en danger. L’humanité a l’avenir que nous lui donnerons. Une règle d’or pour JM Pelt : ne fais pas aux autres ce que tu ne souhaites pas qu’on te fasse. Il est persuadé tout comme Théodore Monod qui lui a fait cette confession avant de mourrir, que finalement l’amour pourra sauver l’humanité, la civilisation de demain serait peut-être la civilisation de l’amour, germe d’une nouvelle humanité ?

Voilà tout cela permet de relativiser notre quotidien mais met l’accent sur l’urgence et la nécessité de coopération pour réussir ensemble.

Un sage est passé à Angers…