Le pralinage, c’est pas pour les truffes !

La belle saison s’achève et emmène avec elle les travaux d’été au jardin. Mais vous savez bien que le jardinier ne connaît pas vraiment le repos… Avec un rythme de récolte au potager moins soutenu, il peut désormais préparer le terrain pour l’année suivante. L’automne est d’ailleurs le moment propice pour planter rosiers et arbres (fruitiers ou non). Ne dit-on d’ailleurs pas qu’ « à la Sainte Catherine, tout bois prend racine » ?

Vous hésitez peut-être à acheter des plantes à racines nues. Elles sont certes moins chères à l’achat, mais plus délicates à installer. Pourtant, une technique simple et naturelle permet de protéger ces racines un peu fragiles : le pralinage.

Le pralinage : qu’est-ce que c’est ?

Les racines nues se détériorent rapidement et peuvent compromettre l’épanouissement de la plante après son installation. En effet, celles-ci sont exposées aux coupures, au dessèchement et aux attaques des insectes et parasites.

Le pralinage consiste à envelopper les racines d’une préparation naturelle afin de les protéger des agressions extérieures. Cette pâte, appelée « pralin », va à la fois accélérer la croissance et la cicatrisation des racines, mais aussi accueillir une flore microscopique (des champignons et des bactéries) qui vont agir directement sur la qualité du sol.

Les fraisiers apprécieront également un petit bain dans le pralin. Ici la variété Reine des Vallées, aux petits fruits à la saveur irrésistible.

Pourquoi praliner ?

Praliner est une pratique ancestrale un peu oubliée de nos jours. En optant pour cette technique rapide et facile à mettre en place, vous assurerez une bonne reprise à vos plantes à racines nues, tout en économisant sur le prix d’achat de celles-ci. Bingo !

Mais praliner, c’est aussi faire preuve de curiosité. On s’intéresse aux besoins de la plante, aux micro-organismes qui sont ses meilleurs alliés et on se rapproche d’un jardinage « naturel ». Les apports en engrais ne seront pas nécessaires au début de l’installation de la plante dans son nouvel environnement. Un gain de temps plutôt intéressant.

Enfin, praliner, c’est amusant. Aucun doute, les enfants adoreront mettre les mains à la boue !

Le pralinage assurera la bonne reprise de vos pieds de petits fruits, et donc de futures récoltes abondantes.

Praliner à la maison : rien de plus simple !

Il y a quasiment autant de recettes de pralin qu’il y a de jardiniers. Néanmoins, on retrouve le plus fréquemment un dosage comme celui-ci :

– Un tiers de terre : qu’elle vienne du jardin ou qu’il s’agisse de terreau prêt à l’emploi, cette terre doit être suffisamment fine  pour obtenir une pâte « sans grumeau ». Tamisez-la grossièrement pour retirer les cailloux et autres intrus. Certains utilisent même de la poudre d’argile.

– Un tiers de matière organique : compost, lombricompost, fumier composté ou frais… De quoi satisfaire les plantes les plus gourmandes.

– Un tiers d’eau : idéalement, de l’eau de pluie ou non traitée afin de ne pas perturber les micro-organismes qui vont s’installer sur le pralin.

Réalisez votre mélange boueux dans un grand contenant afin de faciliter le trempage des racines. Comme une bonne pâte à gâteau, votre mélange ne doit être ni trop liquide, ni trop ferme. Laissez-le reposer une quinzaine de minutes avant de l’utiliser. Il suffit ensuite de tremper les racines dans le mélange jusqu’à ce qu’elles soient bien enrobées, puis de faire la plantation au jardin.

Petites astuces

Pour booster votre pralin, n’hésitez pas à incorporer des mycorhizes dans la préparation. Ces minuscules champignons aideront la plante à absorber eau et nutriments dans le sol. Et pour les plus pressés, nous vous proposons un mélange de pralin prêt à l’emploi.